Patrick Marie Aubert
Un parcours atypique...
Natif d’Aix-en-Provence, Patrick Marie Aubert put très jeune compter sur quelques astres brillant haut dans le firmament musical, qu’ils aient pour nom Darius Milhaud ou Gabriel Dussurget, Seiji Ozawa ou Nicolas Joel. Ils n’ont pas appris la musique à Patrick Marie Aubert qui eut pour cela le Conservatoire d’Aix, mais lui ont montré qu’on n’est pas musicien sans la passion du partage. Aussi la carrière de Patrick Marie Aubert s’est-elle inscrite dès le début sous le signe de l’aventure collective.
Trompettiste, il choisit de diriger orchestres et chœurs à Aix d’abord puis dans l’armée qu’il intègre comme sous-chef de musique en 1981. Un an plus tard commence l’aventure du Chœur de l’Armée française que la République adoube le 14 juillet 1983. Patrick Marie Aubert y occupe divers postes avant d’en devenir chef adjoint en 1990 puis chef en 1996. Riches années où se multiplient les célébrations nationales : Valmy, le Débarquement, la Victoire du 8 mai 1945, Verdun, Malraux au Panthéon…
Former et diriger cette phalange auraient pu suffire au commandant Aubert mais il lui fallait d’autres terrains d’action. On le retrouve à Solesmes où il s’initie au Grégorien, chez Irène Joachim et Jean-Christophe Benoit pour parfaire sa voix de baryton Martin, on le voit fonder Vox Hominis, ensemble vocal de musique contemporaine, diriger le Conservatoire de Clichy-la-Garenne et multiplier les occasions d’apprendre et d’enseigner.
Le voici à Orange en 2001, l’année Verdi. Nicolas Joel le repère et l’appelle à Toulouse, après un bref passage par l’Opéra de Nantes. En 2003 c’est l’adieu aux armes et l’entrée au Capitole. De figures tutélaires de l’art choral comme Norbert Balatsch, mais aussi des plus grands chefs comme Michel Plasson ou Georges Prêtre, il apprend les secrets du métier lyrique. En 2009, cap sur l’Opéra de Paris : le sens de la collectivité, l’ouverture à tous les répertoires, la pédagogie, le partage y sont les maîtres-mots, donnant à Patrick Marie Aubert l’occasion de mettre en valeur tout ce que lui a enseigné un parcours hors norme.
Pendant son mandat à l'Opéra national de Paris, Patrick Marie Aubert réorganise en profondeur le fonctionnement du Choeur et reprend en main sa préparation musicale. Rapidement, le Choeur trouve des repères nouveaux et une qualité très appréciée du public, qui manifeste son enthousiasme. Le Choeur s’illustre dans tous les répertoires, la programmation de Nicolas Joel ouvrant l'éventail du baroque à la création contemporaine. Patrick Marie Aubert propose également des concerts au Palais Garnier, à l’Amphi ou dans la grande salle de Bastille où le Choeur tient le premier rang : Mendelssohn et Schumann en 2009, Le Roi David d’Honegger en 2011, Le Miroir de Jésus de Caplet en 2012, les bicentenaires de Wagner et Verdi en 2013. A cette occasion, Patrick Marie Aubert démontre ses qualités de chef d'orchestre à la tête de l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire.
Au bout de ces cinq saisons, le Choeur a retrouvé toute sa place au sein de l'Opéra de Paris et ses prestations sont fêtées par la presse spécialisée.
Patrick Marie Aubert quitte l'Opéra de Paris en 2014 en raison de désaccords artistiques avec la nouvelle direction.
Ses projets le portent aujourd'hui vers la direction d'orchestre dans des productions lyriques et symphoniques.
SF